Mona MICHAUD : soutenance de thèse

Mona MICHAUD

Quantification longue durée de la marche en ambulatoire. Application à la maladie de Parkinson et étude exploratoire sur le syndrome post-commotionnel.

Résumé

Les traumatismes crâniens légers (TCL) sont des incidents fréquents parmi la population civile et militaire. Les TCLs sont associés, dans environ 30% des cas, à des séquelles chroniques appelées syndrome post-commotionnel (SPC), qui ont un impact significatif sur la qualité de vie des individus concernés, malgré l’absence de signes de gravité clinique immédiate. La quantification de la marche et l’étude du cycle de marche à l’aide de dispositifs portables contenant des centrales inertielles, qui mesurent la vitesse angulaire et l’accélération, suivie d’un traitement algorithmique pour extraire des indicateurs numériques du signal, se sont révélées pertinentes pour l’analyse de la marche des patients atteints de lésions neurologiques en environnement contrôlé. Au cours de la dernière décennie, l’utilisation de cette approche est devenue possible sur de longues durées en milieu ambulatoire, offrant ainsi une évaluation plus naturelle et représentative de la marche chez des patients non soumis aux biais de l’effet blouse blanche et de l’effet Hawthorne.

L’objectif de cette thèse est d’analyser et de valider la marche de patients atteints d’un SPC en ambulatoire et, pour cela, de définir une méthode d’étude mise au point dans un premier temps sur une affection neurologique modèle beaucoup plus documentée dans la littérature scientifique : la maladie de Parkinson. Cette affection, dont les symptômes moteurs sont stéréotypés et bien décrits, est couramment étudiée en ambulatoire à l’aide de capteurs inertiels portables.

Après une revue systématique de la littérature portant sur l’analyse de la marche en ambulatoire chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson à l’aide de dispositifs portables inertiels, cette thèse propose une évaluation de la marche en ambulatoire dans le cadre d’une étude clinique, à l’aide d’un dispositif portable inertiel porté quotidiennement pendant un mois par trois groupes de participants : ceux souffrant de la maladie de Parkinson, ceux souffrant d’un SPC et un groupe témoin. Après avoir examiné l’utilisation des capteurs portables inertiels en ambulatoire pour l’étude de la marche chez les patients parkinsoniens, une validation du système de mesure et de sa pertinence clinique est réalisée en comparant les indicateurs digitaux obtenus lors de l’enregistrement ambulatoire avec les mesures effectuées à l’hôpital dans un environnement contrôlé. Enfin, une analyse intra-individuelle est réalisée en examinant quotidiennement l’évolution de la vitesse de marche des patients en ambulatoire pour les patients parkinsoniens et SPC.

Direction

• Matthieu Robert,  PU-PH, directeur de thèse
• Laurent Oudre, PU, co-directeur de thèse

Jury

• Régine LE BOUQUIN JEANNES, PU: Rapporteuse
• Bertrand DEGOS, PU-PH: Rapporteur
• France MOUREY, PU: Examinatrice
• Nasser REZZOUG, MDC: Examinateur
• Laurence VAIVRE-DOURET, PU: Examinatrice
• Damien RICARD, PU-PH: Examinateur